Cet ouvrage réunit un ensemble de psychanalystes autour d’un thème commun d’une originalité certaine. Il y est question de la place qu’occupe l’image de Jocaste, à la fois dans la tragédie de Sophocle et dans l’activité profonde de l’inconscient, dans ce que Freud nomme « le complexe du père », que n’équilibre chez lui aucun complexe féminin de la mère. Le rôle même de Jocaste a été, à certains égards, escamoté comme s’il était gênant dans la rigueur du déroulement dramatique de la pièce. Ce qui conduit à interroger le rôle de la maternité et celui, plus radical, de la féminité dans le mouvement du drame et dans le devenir psychique. Apparaissent alors certaines questions majeures concernant l’origine dans son rapport à la violence, à l’amour et à la haine, comme aussi à la création et à la mort tant dans la pièce de Sophocle que dans le fonctionnement de l’inconscient. Un éclairage particulier est consacré au processus de sublimation qu’engendre, vu sous cet angle, le travail des résistances inconscientes et de la culpabilité. Pris dans leur ensemble, les différents chapitres de l’ouvrage éclairent de façon convergente la double problématique de l’identité sexuée et de la succession des générations. Cela sans pourtant systématiser les processus de transformation psychique sous-jacents à ces grandes questions.
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